Laetitia, coach en permaculture : « On revient à ce que faisaient nos arrière-grands-parents ».
Elle était technicienne vélo dans une grande enseigne de sport puis a fait un break pour élever ses filles. Aujourd’hui, Laetitia Raggi donne une nouvelle orientation à sa vie : elle est devenue coach en permaculture. Une reconversion proche de ses convictions et de son amour pour la nature.
Pendant longtemps, Laetitia Raggi a fait partie de ces jeunes femmes pressées par leur job et leur vie de maman. Puis il y a eu le Covid, et, là, de nouvelles connexions se sont imposées. Comme une évidence, durant ce confinement sans fin, Laetitia s’intéresse à la permaculture , cette façon de faire pousser légumes et plantes aromatiques sans jamais bêcher le sol. « On dit que la permaculture, c’est le jardinage des feignants. C’est un peu vrai, c’est à la portée de tous, mais il y a quand même des petites choses à savoir », rit-elle. C’est bien pour cela que la Fenschoise s’est lancée corps et âme dans cette nouvelle activité sur laquelle elle entend capitaliser. Car, aujourd’hui, Laetitia est coach en permaculture. Nom de code : La Chouett’écolo. Une jolie histoire de reconversion professionnelle où ses convictions personnelles ont pris le pas sur tout le reste, société de consommation en tête.
Organiser le désordre
Lorsque nous la rencontrons, nous ne sommes pas encore à l’heure d’hiver et le potager familial amorce sa transformation automnale. Un simple coup d’œil permet néanmoins de comprendre que les carrés potagers ont donné dans des proportions très généreuses. Les courgettes ont cohabité avec les blettes et les haricots verts, le basilic et la bourrache ont donné en quantité au pied des tomates, les aromatiques ont poussé autour des tomates cerises… Comme ce type de potager est évidemment exempt de pesticides et d’engrais, il faut trouver des parades naturelles, des associations de plantes : celles qui protègent des maladies, celles qui éloignent les ravageurs… L’essentiel, en permaculture, reste cette manière de constituer un substrat généreux en accumulant couches de tonte mais aussi de carton et de compost, sans jamais retourner la terre pour ne pas endommager sa microfaune. « Mes petits tracteurs à moi, ce sont les vers de terre ! », lance notre pétillante coach. « Mon propre jardin sert de zone test, mais, en parallèle, je me forme beaucoup. Je suis une formation à distance auprès d’un organisme qui aide aussi à monter son entreprise », débite Laetitia.
Comme une évidence
Elle qui a grandi à la campagne avant de se rapprocher de la ville admet reconnaître, dans cette approche du jardinage, l’héritage des anciens. « On revient à ce que faisaient nos arrière-grands-parents. L’industrialisation nous a éloignés de toutes ces techniques de bon sens alors que fabriquer sa propre nourriture de façon saine, c’est la base », conclut La Chouett’écolo.
Laetitia, coach en permaculture : « On revient à ce que faisaient nos arrière-grands-parents »